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Les personnes bisexuelles sont plus à risque d’avoir une santé mentale précaire que les personnes homosexuelles

9 janvier 2020
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Date de publication
04 septembre 2019

Résumé original

Contexte: Bien que des études antérieures aient montré que les personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles (LGB) courent un plus grand risque de souffrir de symptômes psychiatriques que les personnes hétérosexuelles, les disparités en matière de santé mentale au sein des populations LGB, en particulier dans les sociétés non occidentales, ont fait l'objet d'une attention limitée. Cette étude a examiné les disparités dans la dépression, l'anxiété et le bien-être psychologique entre les personnes homosexuelles et bisexuelles et a montré comment ces disparités peuvent s’expliquer par le stress d'identité sexuelle plus important que subissent les personnes bisexuelles par rapport à leurs homologues.

Méthodes : L'échantillon de l'étude comprenait 931 personnes LGB cisgenres hongkongaises, 70,1 % d'entre elles s'identifiant comme gai / lesbienne et 29,9 % s'identifiant comme bisexuelle. Elles ont rempli un questionnaire d'auto-évaluation sur le stress lié à l'identité sexuelle et la santé mentale.

Résultats : Les personnes bisexuelles présentaient des niveaux plus élevés de symptômes dépressifs et anxieux que les femmes lesbiennes et les hommes gais. La modélisation par équation structurelle a montré que, comparativement aux femmes lesbiennes et aux hommes gais, les personnes bisexuelles étaient plus susceptibles de signaler une incertitude identitaire, de cacher leur orientation sexuelle et d'avoir une connexion plus faible avec la communauté LGBT, qui était associée à des symptômes affectifs plus importants et à un plus faible bien-être mental.

Limites : L'utilisation de données transversales ne permet pas de tirer des conclusions sur les relations de causalité entre les variables.

Conclusions : Étant donné la plus grande vulnérabilité des personnes bisexuelles aux problèmes de santé mentale, des interventions psychologiques fondées sur des preuves et ciblant stratégiquement leur stress identitaire à plusieurs niveaux devraient être développées et mises à la disposition des personnes dans le besoin. Des interventions sociales et psychoéducatives sont également nécessaires pour transformer la culture monosexiste et éliminer la binégativité des LGBT et des communautés plus larges.

*Traduction libre

Référence
Chan, R.C.H., Operario, D. et Mak, W.W.S. (2019). Bisexual individuals are at greater risk of poor mental health than lesbians and gay men: The mediating role of sexual identity stress at multiple levels. Journal of Affective Disorders. DOI : 10.1016/j.jad.2019.09.020.

Pour demander la production scientifique entière aux auteur.e.s
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S016503271930312X

disparités en matière de santé mentale, stress d'identité sexuelle, bisexualité, dépression, anxiété, bien-être mental

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