Les cyberviolences englobent une série de comportements visant à harceler, intimider ou nuire à des individus via des moyens numériques. Elles s’articulent autour de différentes formes, évoluent au gré des nouvelles technologies et sont bien réelles. Ces actes de violence ciblent majoritairement les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQI+.
D’après les données de Statistiques Canada (2023),
- l’incidence des crimes haineux a augmenté de 27 % depuis 2020 et de 72 % depuis 2019, cette hausse étant corrélée à l’augmentation des discours haineux en ligne envers les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQI+;
- 20 % des femmes au Canada ont vécu du harcèlement en ligne et plus d’un.e jeune non-binaire sur deux a déclaré avoir été victime de cyberharcèlement;
- 36 % des personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles rapportent avoir été victimes de diffusion d'images sexuelles sans leur consentement, contre 19 % des personnes hétérosexuelles.
Grâce à sa vaste expertise sur les cybersexualités et les cyberviolences, ainsi qu’à l’aide d’un comité de consultance constitué de partenaires expert.e.s, le projet Intelligence collective : luttons contre les cyberviolences basées sur le genre de Les 3 sex* répond à un besoin criant de recherche et d’outils visant à prévenir les cyberviolences à caractère sexuel et basées sur le genre.
L'objectif principal du projet est d'élaborer, de publier et de diffuser des outils visant à prévenir et à lutter contre les cyberviolences à caractère sexuel et basées sur le genre.
LE RAPPORT DE RECHERCHE
L’objectif principal de ce rapport est de produire un état des lieux sur les cyberviolences à caractère sexuel et basées sur le genre envers les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQI+ au Canada et dans le monde.
Ce rapport a également pour objectif d’explorer certaines thématiques spécifiques liées à ces cyberviolences. Celles-ci comprennent l’utilisation de l’intelligence artificielle à des fins de perpétration de ce type de violences, le harcèlement en ligne , les caractéristiques des personnes commettant des cyberviolences à caractère sexuel et basées sur le genre et les besoins de réparation pour les personnes ciblées par ces cyberviolences.
Bagaud, E. et Peel, M.-A. (2024). Intelligence collective : luttons contre les cyberviolences basées sur le genre. Les 3 sex*.
FAITS SAILLANTS
1. Types de cyberviolences
2. Conséquences des cyberviolences
3. Milieux particulièrement affectés
4. Recommandations
L'OUTIL PÉDAGOGIQUE
L’outil pédagogique a pour objectif principal de sensibiliser aux différentes formes de cyberviolences basées sur le genre en définissant ces dernières et en les illustrant d’exemples concrets. Il s'adresse principalement aux personnes œuvrant dans divers secteurs liés à l’intervention psychosociale.
L’outil a également pour visée d’informer les personnes intervenantes des différentes conséquences qu’engendrent les cyberviolences pour les personnes victimes, ainsi que de les amener à développer leur pensée critique par l’intermédiaire d’exercices d’auto-réflexion et de quiz. Cet outil favorise ainsi la remise en question de certains mythes associés aux cyberviolences basées sur le genre.
L’outil est conçu pour être pratique et facile d’utilisation. De nombreux espaces sont dédiés aux personnes utilisatrices de l’outil pour leur permettre de noter leurs réflexions personnelles. De plus, l’outil comprend, en bonus, une affiche détachable servant à inciter les communautés de pratique et leur clientèle à s’informer davantage sur les cyberviolences, tout en les invitant à consulter la version numérique de l’outil.
LE SÉMINAIRE
Les 7 et 8 février 2025, le Centre Phi accueille le séminaire international Intelligence Collective: Luttons contre les cyberviolences basées sur le genre, en réponse à la multiplication et la diversification des cyberviolences basées sur le genre alimenté par l’émergence de nouvelles technologies comme l’IA. Ce séminaire international a pour but de privilégier la mobilisation des savoirs et la co-création de solutions afin de mieux comprendre et lutter contre certains enjeux actuels se trouvant à l’intersection des technologies, des sexualités et du social.
L'ÉQUIPE
Coordination du projet
- Mylène de Repentigny-Corbeil (Direction du projet)
- Audrey Paquette (Co-coordination du volet séminaire)
- Léo-Frédérik Leroux (Co-coordination du volet séminaire)
- Mariane Gilbert (Co-coordination du volet recherche)
- Estelle Cazelais (Co-coordination du volet outil pédagogique)
- Camille Beauchamp-Yergeau (Design graphique)
- Ju Frenette (Diffusion du projet)
- Chaï Desjardins-McDonald (Gestion des réseaux sociaux)
Comité de consultance
- Marie-Aude Boislard (Laboratoire DESAJ & Chaire de recherche en sexologie développementale)
- Lois Crémier (Conseil québécois LGBT)
- Anne-Sophie Letellier (Lab 2038)
- Marie Lamensch (MIGS)
Volet recherche
- Elisa Bagaud (Recherche et rédaction)
- Marie-Audrey Peel (Recherche et rédaction)
- Estelle Cazelais (Révision de contenu)
- Tania Deshaies (Révision de contenu)
- Magali Guilbault Fitzbay (Révision de contenu & Révision orthographique)
- Gabrielle Baillargeon-Michaud (Traduction)
- Ninon Bouchard (Révision anglophone)
Volet outil pédagogique
- Tania Deshaies (Recherche et rédaction)
- Estelle Cazelais (Révision de contenu)
- Mariane Gilbert (Révision de contenu)
- Jeanne Plisson (Révision de contenu)
- Carolane Gauthier-Foata (Révision de contenu)
- Valérie Marchand (Révision de contenu)
- Magali Guilbault Fitzbay (Révision orthographique)
- Gabrielle Baillargeon-Michaud (Traduction)
- Ninon Bouchard (Révision anglophone)
Volet séminaire
- Elisa Bagaud (Membre du comité)
- Gabrielle Baillargeon-Michaud (Rédaction des comptes rendus)
- Marie Barrière (Membre du comité)
- Romane Barrillat (Membre du comité)
- Estelle Cazelais (Membre du comité)
- Mylène de Repentigny-Corbeil (Membre du comité)
- Tania Deshaies (Membre du comité et rédaction des comptes rendus)
- Ju Frenette (Membre du comité)
- Mariane Gilbert (Membre du comité)
- Manon Jouasse (Membre du comité)
- Tamara Lacasse (Membre du comité)
- Léo Lefebvre (Membre du comité)
- Léo-Frédérik Leroux (Membre du comité)
- Audrey Paquette (Membre du comité)
- Marie-Audrey Peel (Membre du comité)
- Fé Routhier (Membre du comité)
Ce projet est possible grâce au financement du gouvernement du Canada.