À la suite de flots de menaces et de remarques racistes dirigées envers les femmes autochtones depuis le début des manifestations contre les gazoducs et les blocus ferroviaires à travers le pays, Michèle Audette, ancienne commissaire de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, a déclaré qu’elle déplore la tolérance nationale à ces menaces proférées ainsi que l'absence de sanctions.
Audette se dit déçue du flot de menaces violentes contre les femmes autochtones et le climat raciste qui se développe sur les réseaux sociaux et déclare que « nous ne sommes pas en sécurité », en parlant d’elle-même et de ses pairs. Elle précise qu’elle comprend qu’il faudra du temps pour parvenir à réaliser les plus de 200 recommandations formulées dans le rapport final de l’enquête dont elle était la commissaire, mais avait tout de même espéré un futur plus sécuritaire pour les femmes et les filles autochtones.
Michèle Audette n’est pas la seule femme à se prononcer sur la situation déplorable. Effectivement, Erica Violet Lee, une organisatrice communautaire de Saskatoon, précise qu’historiquement, « lorsque les communautés et les nations autochtones exercent leur droit inhérent à l'autodétermination » le reste de la population canadienne les perçoit comme problématique à l’ordre de l’état de droit canadien. Lee, ayant assisté à une manifestation sur une voie ferroviaire de sa ville en soutien aux chefs héréditaires wet'suwet'en opposés à la construction d’un gazoduc sur un territoire ancestral en Colombie-Britannique, dit avoir entendu les menaces de mort et les insultes criées aux jeunes opposant.e.s.
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