Démontrant un désir de garder leurs distances physiques avec les milieux hospitaliers, de nombreuses personnes sur le point d’accoucher optent donc pour les services de sages-femmes pour les guider et les soutenir dans leur parcours.
Contrairement au reste du Canada, le Québec a de nombreuses maisons de naissance offrant un entre-deux, entre hôpital et domicile. En cette période de crise sanitaire, cela procure un sentiment de sécurité aux personnes désireuses d’éviter, lorsque possible, d’accoucher dans un milieu hospitalier à risques ou une résidence non adaptée aux accouchements. Selon Mounia Amine, présidente du Regroupement des sages-femmes du Québec (RSFQ), ces maisons de naissance sont la principale raison pour laquelle 95 % de la clientèle des sages-femmes du Québec n’accouche pas à l’hôpital le temps venu.
Néanmoins, toujours selon la présidente du RSFQ, les services de sages-femmes sont de plus en plus difficiles à obtenir. En effet, les équipes de sages-femmes n’arrivent toujours pas à combler la demande de services dans la province, elles qui faisaient déjà face à une pénurie avant la crise. La COVID-19 a également compliqué la donne quant au travail essentiel des sages-femmes. Elles ont dû réorganiser leur travail, leurs tâches et leur horaire afin de s’assurer que les maisons de naissance demeurent exemptes de la maladie à coronavirus, ce qui a grandement modifié les méthodes de suivi de ces professionnelles.
Julie Pelletier, présidente de l’Ordre des sages-femmes du Québec, se réjouit au moins que la profession gagne de la reconnaissance au sein du gouvernement, par le biais d’un décret ministériel autorisant les sages-femmes à signer des retraits préventifs durant la pandémie, évitant ainsi des consultations de médecins qu’elles jugent non nécessaires.
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