Un nouveau cours, Pornographies et société, a été mis en place depuis le mois de janvier dernier par Simon Corneau, professeur du Département de sexologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

Ce cours sera donné chaque session d’hiver et pourra intéresser des étudiant.e.s de plusieurs programmes, car il s’inscrit dans une perspective interdisciplinaire. En effet, la pornographie y est abordée via les études médiatiques et culturelles, mais aussi à travers le droit, la philosophie, les études féministes, la psychologie ou encore la santé publique.

Par ce cours, Simon Corneau souhaite faire comprendre les aspects historiques, socioculturels et conceptuels liés à la pornographie, ainsi que les principaux courants politiques, théoriques et méthodologiques qui l'étudient, mais aussi les impacts potentiels de son utilisation.

Le professeur enseigne qu’il existe désormais non pas une, mais des pornographies, avec l’émergence des pornographies féministes et des pornographies de minorités sexuelles qui viennent contrebalancer l’existence de la pornographie industrielle dite « mainstream » que l’on connaît depuis les années 1980-1990. Il parle également dans ses cours d’une pornographie encore trop stéréotypée et qui entretient des préjugés sexistes et racistes. 

« La pornographie est une industrie, un spectacle. Il faut la prendre pour ce que c’est : du matériel fantasmatique, exploratoire, pas une représentation du réel », explique-t-il.

Référence
https://www.actualites.uqam.ca/2020/pornographie-sous-tous-ses-angles