D’après La Presse, la réflexion autour du consentement en lien avec les scènes intimes dans les milieux de la télévision et du cinéma québécois a pris beaucoup de temps à se transposer en actions concrètes. En effet, alors que le coup d’envoi qu’a été le mouvement #moiaussi date de 2017, ce n’est que cette année que l’Union des artistes (UDA) a révisé ses façons de faire afin de mieux protéger ses membres qui prennent part à des scènes de nudité et à caractère sexuel. Ceci dit, depuis la mise en place des nouvelles mesures en février dernier, aucune plainte n’a été reçue. Celles-ci consistent en un modèle uniformisé et plus complet de l’annexe de nudité (déjà obligatoire) dans laquelle se retrouve le détail des scènes intimes inhérentes au contrat, ainsi que la possibilité pour les artistes d’avoir recours à une doublure pour ces scènes, même si la demande est faite après la signature du contrat par les deux parties. De plus, une ressource spécialisée en harcèlement, une adresse courriel et une ligne téléphonique d’urgence en service 24 heures sur 24 permettent de demander des conseils juridiques et du soutien psychologique, et de dénoncer les situations problématiques.

Par ailleurs, l’UDA aimerait éventuellement pouvoir intégrer un service de coordination d’intimité dans sa convention collective. Si cette profession n’est pas encore reconnue au Québec ni ailleurs au Canada, des grands producteurs télévisuels tels que HBO et Netflix y ont recours depuis quelque temps. Les professionnel.le.s de la coordination d’intimité aident à la communication entre les artistes et la production, assurent une présence lors des scènes sensibles, aident à chorégraphier ces dernières et bien plus. Leur but, loin de la censure, est simplement de s’assurer que le consentement des artistes est éclairé et qu’il est respecté.

Référence
https://www.lapresse.ca/cinema/2020-11-13/nudite-a-l-ecran/quand-des-scenes-tournent-mal.php