Radio-Canada rapporte que le Réseau canadien autochtone du sida (RCAS) a commencé sa semaine de sensibilisation de lutte contre le VIH le 1er décembre dernier, une occasion de souligner le combat des communautés autochtones qui sont surreprésentées dans cette épidémie.
Margaret Kisikaw Piyesis, présidente et directrice générale, dirige le RCAS en Saskatchewan, un organisme qui lutte contre le VIH chez les Autochtones, qui sont 2,7 fois plus à risque de le contracter que le reste de la population canadienne.
« Aujourd'hui, le VIH est devenu une maladie chronique, et pourtant les gens en meurent. Comment se fait-il que, sur ce territoire – un pays développé –, les Autochtones continuent d'en mourir tandis que nous avons les solutions, et de la médication? » se questionne-t-elle.
Selon des données de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) de 2016, « environ 11,3 % des nouvelles infections au VIH touchent des personnes autochtones, alors que celles-ci ne forment que 4,9 % de la population au pays ».
Kisikaw Piyesis voit un lien entre la consommation de drogues ou d’alcool, le racisme systémique et les décès des personnes autochtones vivant avec le VIH. Selon elle, « les professionnel[.le.]s de la santé et les travailleurs [et travailleuses] de première ligne devraient prodiguer les plus grands soins à ceux [et celles] qui sont les plus mal en point, et non les repousser ou leur demander de partir parce qu'ils [et elles] sont en état d'ébriété ou qu'ils [et elles] ont consommé de la drogue. Et pourtant, c'est ce que l'on voit. Il y a beaucoup de racisme systémique ».
D’après elle, plusieurs personnes autochtones refusent de recevoir des soins dû au racisme systémique présent dans les établissements de santé, et donc, craignent de recevoir des mauvais traitements de la part du personnel soignant. Ainsi, un des objectifs du RCAS est « de travailler avec les autorités afin d'offrir une réponse adéquate aux personnes autochtones atteintes du VIH ».
Commentaires