L'European Region of the International Lesbian and Gay Association (ILGA-Europe) a publié son 10e rapport annuel sur l'état des droits des personnes LGBTQ+ dans 49 pays d'Europe et d'Asie centrale et avance que la pandémie de COVID-19 a fragilisé cette population, les poussant au bord du gouffre.
Evelyne Paradis, directrice générale d'ILGA-Europe, explique qu’il y a eu une forte augmentation des abus et des discours de haine contre les personnes LGBTQ+ durant la dernière année. Nombre d’entre elles ont dû retourner dans des situations familiales et communautaires hostiles. Plusieurs gouvernements n’ont pas aidé cette population qui a dû se rapprocher d’organisations LGBTQ+ afin de se ravitailler en produits de première nécessité, comme la nourriture et un abri.
Paradis avance également que des autorités et des fonctionnaires ont utilisé les personnes LGBTQ+ comme boucs émissaires. Comme on a pu le voir en Pologne et en Hongrie, mais aussi dans d’autres pays, il y a eu une répression de la démocratie et de la société civile envers ces personnes. « La tendance des politicien[.ne.]s à attaquer verbalement les personnes [LGBTQ+] s'est considérablement développée et s'est largement répandue, tandis que de nombreux chefs religieux ont directement blâmé les personnes [LGBTQ+] pour [la] COVID-19 », a déclaré Evelyne Paradis.
Aussi, ILGA-Europe note « une croissance significative de l'opposition aux droits des [personnes] trans dans toute l'Europe, qui commence à avoir un impact large et négatif sur la reconnaissance juridique du genre ». Il y a en effet eu une régression juridique et une stagnation dans 19 pays.
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