D’après Le Droit, une première maison d’hébergement de deuxième étape pour les femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants sera construite en Outaouais. Le Toit d’Erica, chapeauté par la Maison d’hébergement Pour Elles Des Deux Vallées, prévoit son ouverture au printemps de l’année prochaine. Au total, la maison d’hébergement comptera 19 unités pouvant accueillir jusqu’à 50 personnes.
Ce projet répond à un besoin d’hébergement à plus long terme pour les victimes de violence conjugale par rapport aux hébergements d’urgence ou de première étape. Ces derniers n’offrent un toit que pour trois mois comparativement à dix-huit mois en hébergement de deuxième étape. Par ailleurs, les maisons de deuxième étape permettent entre autres un accompagnement dans l’apprentissage de la vie seule en logement et dans l’établissement d’un budget. Elles offrent également une protection aux femmes qui sont parfois en processus judiciaire contre leur ex-partenaire pendant plusieurs mois et dont environ une sur douze est encore à risque de meurtre après un passage en hébergement d’urgence. En l’absence de ce type de logement social en Outaouais, les sept hébergements d’urgence ont dû refuser et trouver d’autres ressources à plus de 2400 femmes et 1100 enfants en 2019-2020.
La coordonnatrice aux dossiers politique de l’Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale (MH2), Gaëlle Fedida, se demande pourquoi on attend encore l’approbation du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation du Québec pour construire la centaine de logements transitoires supplémentaires demandés par son organisme. En effet, 3,7 milliards de dollars ont été obtenus pour créer des logements lors d’une entente entre les gouvernements fédéral et provincial à l’automne dernier. Pourtant, le Toit d’Erica sera la première maison d’hébergement de deuxième étape en Outaouais, tandis que la Mauricie, Lanaudière, les Laurentides et l’Abitibi-Témiscamingue n’en ont toujours aucune.
Commentaires