flickr/G.Bedard – Photo modifiée par Les 3 sex*

Surreprésentation des femmes inuites dans les cas de violence conjugale

1 mars 2021
px
text

Le Devoir rapporte que selon un mémoire de l’organisme Pauktuutit Inuit Women of Canada, 74 % des femmes inuites du Nunavik rapportent avoir été victimes de violence à la maison.

Anita Gordon, employée au programme de bien-être du Centre de santé Tulattavik de l’Ungava, souligne que « la violence conjugale, c’est un enjeu majeur au Nunavik. C’est difficile d’en parler publiquement, puisque c’est encore un sujet tabou. Ni les victimes ni les agresseurs ne veulent en discuter ouvertement ».

Les femmes inuites sont également surreprésentées dans les meurtres conjugaux. En effet, comme le souligne Le Devoir, parmi les dix derniers meurtres dans un contexte de violence conjugale au Québec, trois des victimes sont des femmes inuites, « alors que la population inuite du Nunavik compte pour 0,11 % de la population québécoise ». 

Selon, Maud Pontel, coordonnatrice de l’Alliance des maisons d’hébergement de deuxième étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale et membre du comité d’examen des décès liés à la violence conjugale du Bureau du coroner, il y a un traitement différentiel des meurtres des femmes autochtones. En effet, Marc Miller, ministre canadien des Services aux Autochtones, mentionne « que les femmes inuites et leurs enfants font face à un taux de violence 14 fois plus élevé que les autres femmes canadiennes — soit le taux de violence le plus élevé au pays. Et malgré cela, plus de 70 % des 51 communautés inuites du Canada ne disposent d’aucun refuge d’urgence ». 

Référence
https://www.ledevoir.com/societe/595984/violence-conjugale-les-femmes-inuites-sont-surrepresentees

violence domestique, meurtre, homicide, manque de ressource, isolement, danger, insécurité, abus

Commentaires

Connectez-vous ou Créez un compte . Seuls les abonné.e.s peuvent commenter.