Dans un rapport publié par la revue médicale The Lancet mardi dernier, il est énoncé que 23 millions de fausses couches se produisent chaque année. Alors que 10,8 % des personnes ayant été enceintes connaissent cette perte, l’expérience des fausses couches est encore minimisée et même invalidée.
L’attitude d’acceptation de la société envers ce phénomène est, entre autres, causée par la croyance que celui-ci est inévitable. De plus, plusieurs fausses couches sont nécessaires avant d’être admissibles à un examen plus approfondi et à des interventions appropriées. Plusieurs couples vivent donc la perte de l’enfant qu’ils attendaient, isolés et sans ressource. Les impacts physiques et psychologiques des fausses couches sont sous-estimés par la société et le système médical.
Siobhan Quenby, directrice adjointe du Tommy’s National Centre for Miscarriage Research, dénonce que « de nombreuses femmes se plaignent du manque d'empathie avec lequel elles sont prises en charge après une fausse couche : certaines ne reçoivent aucune explication, et le seul conseil qu'on leur donne, c'est de réessayer ».
Dans son rapport, The Lancet met en lumière le besoin d’une révision complète de la façon de percevoir les fausses couches et demande un remodelage du système de santé entourant les personnes dont la grossesse s’est terminée abruptement. Les auteur.e.s du rapport proposent un nouveau modèle de soins dans lequel plusieurs solutions concrètes sont identifiées.
Source
https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(21)00954-5/fulltext
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