Date de publication
03 mai 2021

Résumé original

Des chercheurs et chercheuses ont déjà noté la domination des échantillons occidentaux, éduqués, industrialisés, riches et démocratiques (OEIRD**) dans des domaines comme la psychologie. Dans cette étude, nous avons posé la question suivante : dans quelle mesure la recherche contemporaine sur le sexe est-elle OEIRD et androcentrique ? Nous nous sommes concentré.e.s sur deux groupes historiquement sous-représentés dans la recherche, à savoir les échantillons non OEIRD et les femmes/non-conformistes de genre. Nous avons analysé 2 223 articles tirés de cinq grandes revues de recherche scientifique sur la sexualité (Archives of Sexual Behavior, Journal of Sex Research, Journal of Sex and Marital Therapy, Journal of Sexual Medicine et International Journal of Sexual Health). Nous avons codé le contexte national et le genre des populations échantillonnées pour les articles publiés entre 2015 et 2019 dans ces revues. Les résultats ont indiqué que les populations OEIRD dominent les résultats publiés dans la recherche sur le sexe (allant de 68 % à 88 %). Deux revues avaient un nombre plus élevé d'études n'incluant que des hommes comme participants, et une autre un nombre plus élevé d'échantillons composés uniquement de femmes, et très peu incluaient des échantillons de genre divers (c'est-à-dire non-binaire, trans, intersexe). Des recommandations pour améliorer les pratiques actuelles de recherche et de publication sont discutées.

*Traduction libre

**L’article original utilise l’acronyme WEIRD - “Bizarre” en anglais - pour Western, Educated, Industrialized, Rich, and Democratic.

Référence
Klein, V., Savaş, Ö. et Conley, T.D. (2021). How WEIRD and Androcentric Is Sex Research? Global Inequities in Study Populations. The Journal of Sex Research. https://doi.org/10.1080/00224499.2021.1918050

Pour demander la production scientifique entière aux auteur.e.s
https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/00224499.2021.1918050