Proposé par la Tunisienne Fawzia Zouari et supporté par l’Organisation internationale de la francophonie, 70 auteures de partout dans le monde ont décidé de fonder vendredi à Orléans, en France, le premier Parlement des écrivaines francophones. C’est un manifeste bien senti pour donner une voix aux écrivaines et créer une communauté. Les signataires de la lettre proviennent des cinq continents. Le but est de créer un lieu de rassemblement et de prise de parole pour les femmes qui viennent d’ailleurs, qui n’ont pas les privilèges acquit au Québec et de défaire ce décalage  : «  Nous avons envie d’être écoutées, sur nous-mêmes, sur notre propre sort, sur le monde où nous vivons et qui n’est pas si tendre avec nous, laisse tomber le manifeste. Nous voulons sortir du silence et, puisque nous disposons du pouvoir des mots, nous nous arrogeons cette parole collective et ce droit de regard sur une histoire qui continue de se faire sans nous.  »

Cinq thèmes dominent les discussions de ce premier parlement, dont l’éducation, l’environnement, les guerres et le corps. Il est question de « se battre les guerres », c’est-à-dire toutes les guerres, celles visibles ou insidieuses, voilées ou à découvert et dirigées contre les femmes. Par exemple, le patriarcat sous toutes ses formes, le viol, le harcèlement dirigé, les mutilations génitales, les féminicides ou encore la violence conjugale. Il est aussi important de souligner l’importance de la plume au féminin dans le monde de la littérature et de se départir des stéréotypes que les auteures féminines vivent à l’égard de leurs œuvres qui «  se complaisent dans le subjectivisme et les larmes », c’est-à-dire de reconnaître le travail des écrivaines, qui devrait être perçu universellement et obtenir la même reconnaissance et la même légitimité tout le temps, comme les écrivains masculins.

Références
https://www.ledevoir.com/lire/538046/nous-voulons-sortir-du-silence 
https://www.ledevoir.com/opinion/idees/538051/manifeste-du-parlement-des-ecrivaines-francophones-liberte-egalite-feminite 

Source
Non applicable