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Violence conjugale : étude sur l’implantation du bracelet électronique au Québec

3 septembre 2021
Nadia Willard
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La Presse rapporte que deux chercheurs en criminologie de l’Université de Montréal ont reçu le mandat de « mener une étude de faisabilité quant à l’implantation de bracelets anti-rapprochements comme moyen de prévention des homicides conjugaux » par le ministère de la Sécurité publique. Cette étude se veut une étape supplémentaire vers l’adoption de bracelets électroniques dans un contexte de violence conjugale, et pourrait éventuellement mener à un projet pilote si les résultats sont convaincants et que la mesure est acceptée par les parties concernées.

Le contrat de l’étude par le ministère donne suite à l’étude précédente des deux mêmes chercheurs, Jean-Pierre Guay et Francis Fortin, qui recensait l’utilisation des bracelets électroniques dans un contexte de violence conjugale ailleurs dans le monde. Cette étude avait été menée en début d’année et consistait en un sondage auprès des organismes locaux à l’international sur les avantages et les désavantages du bracelet électronique.

Lorsque l'ex-partenaire pénètre dans la zone lui étant interdite, le bracelet électronique envoie une alerte sur le téléphone cellulaire de la victime et avertit le service de police ou un service de sécurité privé. Une zone tampon est parfois établie où seulement le service de police ou de sécurité est avisé. 

Mathilde Trou, coresponsable des dossiers politiques du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, affirme que le bracelet électronique peut être un outil intéressant pour rassurer les victimes de violence conjugale et dissuader certain.e.s ex-partenaires. Par contre, elle ajoute que la faillibilité du réseau cellulaire ainsi que la grandeur du territoire du Québec peuvent être des défis de taille pour les effectifs de la Sûreté du Québec face à l’implantation d’un tel dispositif. De plus, bien que le bracelet électronique peut prévenir une présence physique, le harcèlement ou les menaces peuvent se poursuivre sur les réseaux sociaux, par textos ou par téléphone selon Maud Pontel, coordonnatrice de l’Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape. 

Référence
https://www.lapresse.ca/actualites/2021-08-30/violence-conjugale/quebec-songe-au-bracelet-electronique.php 

violence physique, violence psychologique, abus, agression, agresseur, contrôle, politique, droit, mesure de protection, prévention

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