Une ancienne employée anonyme de l’Université Bishop’s a soutenu le mouvement étudiant actuel de dénonciation en rapportant la présence de comportements néfastes de la part des services de l’université pour prendre en charge les victimes de violence sexuelle.
Cette dernière avait été embauchée pour soutenir une politique de sensibilisation et de développement d’outils pour contrer les violences sexuelles à l’université. Lors de son mandat, elle a pu entendre de nombreux témoignages de victimes accablées par la réaction des membres de l’institution. Effectivement, les témoignages portaient sur une responsabilisation des victimes de la part de certain.e.s membres de l’administration qui demandaient aux étudiant.e.s, par exemple, comment ces derniers et dernières étaient habillé.e.s lors des agressions. Les membres de l’institution auraient également remis en question la parole des victimes ou même prétendu que les propos rapportés étaient exagérés.
L'employée anonyme a pu communiquer ces constats à l’administration, qui n’a à l’époque pas répondu, dépassant le délai de 90 jours au-delà duquel il était moins facile de déposer une plainte formelle. Si en 2018, l’université a tout de même mis en place une politique de prévention de la violence sexuelle, permettant ainsi de nouveaux délais plus larges pour porter plainte, les mesures prises en charge semblent rester en surface. L’employée ajoute ne pas être certaine de la bonne volonté de l’institution à faire changer les choses.
La réputation de l’institution est bancale concernant la prise en charge des violences sexuelles et du racisme systémique. Une pétition pour dénoncer et faire bouger ses pratiques face aux plaintes pour agression et harcèlement sexuel circule actuellement et a déjà pu récolter 15 000 signatures. De la même manière, des comptes instagram dédiés aux témoignages de victimes ont été lancés depuis 2019 et l’un des administrateurs soutient que l’université est dans le déni de l’ampleur de la situation.
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