Le Devoir rapporte que depuis 2015, plus de 1500 interventions chirurgicales ont été pratiquées sur des enfants pour normaliser leurs organes génitaux. Bien qu’elles soient légales, ces interventions sont de plus en plus contestées et plusieurs pays penchent vers la possibilité de les proscrire.
Dans les années 90, l’assignation de sexe était fréquente. Des personnes intersexes d’ici et d’ailleurs qualifient ces gestes de « mutilations génitales » et préconisent une approche où le personnel médical n’intervient pas pour « normaliser » les organes génitaux. Elles militent pour que la décision revienne plutôt aux enfants, lorsqu’ils et elles seront en mesure de la prendre.
Le médecin Mohamed El-Sherbiny, urologue pédiatre à l’Hôpital de Montréal pour enfants (CUSM) se prononce sur la distinction à faire entre les interventions qui sont médicalement nécessaires pour la santé de l’enfant et les interventions irréversibles qui en déterminent le sexe. Il mentionne que lorsque la littérature scientifique ne peut pas guider la prise de décision, c’est aux parents que revient la responsabilité de choisir.
Le Devoir rapporte quatre témoignages de parents ayant eu à peser le pour et le contre de ce type d’intervention pour leurs enfants. Les militant.e.s des droits des personnes intersexes estiment qu’il y a un manque d’information pour les aider dans leur choix. L’intervenante et coordonnatrice des projets intersexes chez Interligne, Hélène Beaupré, exprime d’ailleurs ce souhait : « Mon rêve, ce serait de créer une association de parents d’enfants intersexes et d’accompagner les parents qui se posent des questions pour les outiller dans la prise de décision. ».
Pour en savoir plus, lisez notre publication:
ENQUÊTE • LES ENFANTS INTERSEXES SOUS LE BISTOURI
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