La Presse rapporte qu’après l’arrestation récente pour crimes sexuels d’entraîneurs sportifs à l’école secondaire Saint-Laurent, plusieurs organismes réitèrent leur demande et exigent l'adoption d'une loi pour prévenir et combattre les violences sexuelles en milieu scolaire, et ce, dès le préscolaire, à l’image de ce qui se fait dans les établissements postsecondaires.
En octobre dernier, une députée de Québec solidaire, Christine Labrie, avait déposé un projet de loi qui n’a pas été adopté ou mis en place par le gouvernement caquiste à ce jour. Pour le moment, le ministre de l’éducation mise sur la réforme du Protecteur de l’élève pour améliorer le processus de plainte et sur le nouveau cours de Culture et citoyenneté québécoise qui proposera un volet d’éducation sur les enjeux de violence sexuelle.
Or, la problématique va au-delà de la présence ou de l’absence de mécanismes de plainte : les jeunes ne se sentent pas assez à l’aise ou en sécurité pour dénoncer. D’ailleurs, les statistiques sont parlantes puisque l’Institut national de santé publique du Québec rapporte que les personnes mineures constituent environ deux tiers des victimes de violences sexuelles et qu’entre « 2 % [et] 8 % des athlètes subissent au moins une violence sexuelle en contexte sportif ». Pourtant, le collectif La voix des jeunes compte indique que seul un tiers des jeunes victimes témoigne de ces agressions. C’est pourquoi les organismes militant pour l’adoption d’une loi soutiennent qu’un travail doit être fait en amont via la sensibilisation et la formation du personnel ainsi que par l’adoption de balises permettant d’encadrer le recrutement des responsables de l’entraînement des équipes sportives.
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