Selon Vice, bien que l’invasion du président russe bouleverse le monde entier, les impacts sont particulièrement marqués pour les personnes queer de l’Ukraine. Ces dernières ont tout autant peur des Forces armées russes que des autorités de leur propre pays.
Cette crise humanitaire amène certaines populations à devoir quitter rapidement l’Ukraine. Or, le processus est plus ardu lorsque la mention du genre assigné à la naissance inscrit sur les documents officiels diverge du genre auquel la personne s’identifie.
Si les autorités s’aperçoivent de la mention « homme » sur leurs papiers gouvernementaux, les femmes trans craignent d’être obligées de rejoindre l’Armée ukrainienne et ainsi se voir dans l’impossibilité de quitter le pays. Certain.e.s refusent également de sortir de leur domicile par crainte d’attaques transphobes. Selon une personne concernée, il est dangereux d’habiter l’Ukraine en temps normal et donc impossible en temps de guerre. Selon elle, les gens possèdent maintenant tou.te.s une arme, ce qui favorise la possibilité de violence physique à l’égard des personnes trans. On rapporte aussi que certains « groupes de défense des droits de l’homme [sic] ont même conseillé à certaines personnes transgenres d’“égarer leur carte d’identité’’ » afin de quitter le pays plus facilement.
Le processus de changement de documents officiels en Ukraine est qualifié d’humiliant, puisque les personnes en faisant la demande doivent demeurer dans des institutions psychiatriques afin d’y passer des évaluations psychologiques et physiques pour justifier leur genre. C’est la raison pour laquelle plusieurs refusent de procéder aux changements de leurs papiers gouvernementaux.
Afin d’aider les personnes trans de l’Ukraine, il est suggéré de faire des dons aux initiatives qui aident les personnes queer réfugiées, comme l’organisme Forbidden Colours.
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