Santé Canada a annoncé mercredi dernier la fin de l’exclusion du don de sang des hommes qui ont eu des relations sexuelles avec d’autres hommes dans les trois derniers mois d’ici septembre 2022. Toutefois, Le Devoir rapporte que Héma-Québec ne prévoit pas lever cette interdiction avant 2023, ce qui fera du Québec la dernière province à mettre en place ce changement.
Le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau, juge que ce changement ne s’effectue pas assez rapidement au Québec. Il a mentionné mercredi dernier dans une conférence de presse : « J’espère qu’Héma-Québec va pouvoir en faire autant [que la Société canadienne du sang] le plus rapidement possible, parce qu’effectivement, ça ne serait pas juste que les Canadien[.ne]s partout au pays sauf au Québec voient une fin à cette discrimination, mais que ceux [et celles] au Québec doivent attendre un peu plus longtemps ».
Selon Me Gregory Ko, un avocat de Toronto qui a représenté un plaignant auprès du Tribunal canadien des droits de la personne dans une cause sur les politiques de don de sang, Héma-Québec risque de recevoir des plaintes pour discrimination s’il tarde à effectuer le changement. En entrevue avec Le Devoir, il ajoute que la recherche scientifique effectuée sur le sujet est valide pour tout le pays. Ainsi, « [ç]a devient indéfendable, du point de vue scientifique, d’exclure les hommes gais et bisexuels des dons de sang au Québec », mentionne-t-il.
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