Le Devoir rapporte que les personnes résidant à Terre-Neuve-et-Labrador désirant obtenir un avortement doivent parcourir plusieurs kilomètres jusqu’à Saint-Jean, endroit où il y a la seule clinique permanente à offrir ce service dans la province. 

Considérant que l’accès à l’avortement est très limité, la clinique mobile Athena se déplace une fois par mois dans les régions rurales de la province afin d’offrir ce service aux personnes qui le souhaitent. 

La directrice de la clinique Athena, Rolanda Ryan, souligne qu’il existe plusieurs obstacles qui peuvent empêcher des personnes d’avoir accès à l’avortement, tels que les dépenses élevées liées au déplacement et à l’hébergement ainsi que la perte de revenus liée à l’absence au travail. Elle mentionne également que la crainte d’être reconnues dans la clinique mobile et d’être stigmatisées poussent les personnes à se déplacer jusqu’à la seule clinique permanente, malgré les désavantages. 

Kelly Monaghan, la médecin qui effectue les avortements lors des cliniques mobiles, indique que les professionel.le.s impliqué.e.s dans le processus d’avortement doivent être pro-choix. Selon elle, « [l]es gens peuvent choisir de ne pas fournir ces soins si ça entre en conflit avec leurs valeurs, ce qui est terrible parce que l’avortement est un soin de santé essentiel ».

Ainsi, Rolanda Ryan et Kelly Monaghan réclament que des établissements permanents soient mis en place pour leurs cliniques temporaires. Elles réclament également que les frais de déplacement et d’hébergement soient remboursés pour les personnes qui se rendent jusqu’à Saint-Jean. 

Référence
Quand la distance entrave l’avortement à Terre-Neuve-et-Labrador | Le Devoir