Le Human Rights Watch a déclaré ce lundi que des personnes des communautés LGBTQ+ ont été arrêtées au Qatar de façon arbitraire, en plus d’être soumises à de mauvais traitements en détention. Six cas de sévices corporels et cinq cas de harcèlement sexuel entre 2019 et 2022 ont été documentés.
Les Forces du Département de la sécurité préventive du Qatar ont arrêté des personnes en se fondant uniquement sur leur expression de genre. Les personnes trans étaient libérées seulement si elles acceptaient de suivre des séances de thérapie de conversion dans un centre de « soutien comportemental ». Les personnes interrogées par le Human Rights Watch ont déclaré avoir subi de la violence verbale et physique, ont été empêchées de contacter leur famille ou un.e avocat.e, et se sont vues refuser l’accès à des soins médicaux. La police les a forcées à signer des déclarations affirmant qu’elles cesseraient « toute activité immorale ».
Le Code pénal qatari condamne les relations entre personnes de même genre, qui peuvent être punies d’une peine allant jusqu’à sept ans de prison. L’arrestation des six personnes interrogées par le Human Rights Watch semble être fondée sur la Loi n°17 sur la protection de la communauté, qui permet une détention sans inculpation ni procès pouvant aller jusqu’à six mois.
Le Qatar est l’hôte de la Coupe du monde de football de la FIFA, qui débutera en novembre 2022. La FIFA a adopté les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de la personne qui exigent au pays hôte d’« éviter de porter atteinte aux droits de l’homme d’autrui et remédier aux incidences négatives sur les droits de l’homme* ».
* « Droits de l’homme » est le terme employé dans l’article. Les3sex* privilégie la formulation droits de la personne.
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