Mardi dernier, Le Devoir rapportait qu’un texte de loi criminalisant les relations sexuelles hors mariage ainsi que le concubinage a été approuvé par une majorité des député.e.s du Parlement indonésien. Le président de l’Indonésie, Joko Widodo, devra à son tour signer ce texte afin d’en permettre l’entrée en vigueur, prévue dans trois ans.
De cette réforme du Code pénal, des peines d’un an de prison pour les personnes ayant des rapports sexuels sexualité hors mariage ainsi que de six mois de prison pour les personnes non mariées habitant ensemble sont attendues. Albert Aries, porte-parole du comité chargé d’élaborer le projet au ministère de la Justice d’Indonésie, rapporte que les dénonciations de ces actes ne pourront se faire que par le ou la conjoint.e, les parents ou encore les enfants des personnes concernées. Selon Andreas Harsono de l’organisation Human Rights Watch, dans un pays interdisant le mariage entre personnes de même genre, cette législation pourrait avoir un impact sur la criminalisation des personnes LGBTQ+.
Cette réforme est critiquée par bon nombre d’activistes pour les droits de la personne ainsi que par le milieu des affaires indonésiennes. Ces critiques soulèvent le recul des droits et libertés ainsi qu’une nuisance potentielle au tourisme indonésien. Les autorités ont cependant mentionné que cette nouvelle loi ne toucherait pas les touristes visitant Bali.
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