El País souligne les conséquences inattendues du premier mouvement #MeToo cubain. 

En janvier 2023, l’arrestation et l‘emprisonnement soudain du chanteur Fernando Bécquer marque une victoire pour les victimes. Il s’agit aussi du premier cas où les revendications d’un média ouvertement contre-révolutionnaire mènent à un gain devant la justice cubaine. Le magazine indépendant El Estornudo a soulevé la vague #MeToo, en 2021, en rapportant le témoignage d’au moins cinq femmes victimes du musicien. Suite à cet article, plusieurs autres femmes l’ont également dénoncé.

En octobre 2022, les accusations portées contre celui-ci n’avaient alors mené qu’à une simple ordonnance de bonne conduite. Les témoignages rapportaient toutefois un modus operandi très clair. Elles avaient été approchées sous le même prétexte, soit celui de conduire un rituel religieux leur permettant d’obtenir les bonnes volontés du Saint Esprit. Lorsqu’en leur compagnie, Bécquer les incitait à le masturber ou à ce qu’elles le touchent pendant qu’il se masturbait. 

C’est à la suite de la publication récente de chansons aux paroles misogynes et sexistes que les choses ont changé pour l’artiste. La Fédération des Femmes cubaines émet alors une déclaration dénonçant le manque de remords et de changements chez ce dernier, ce qui souleva une nouvelle vague d’indignation et mena, ultimement, à son emprisonnement.

Références
https://elpais.com/sociedad/2023-01-16/el-primer-caso-de-me-too-en-cuba-saca-los-colores-a-la-oficialidad.html 
https://revistaelestornudo.com/fernando-becquer-cinco-denuncias-de-abusos-sexuales/
https://revistaelestornudo.com/fernando-becquer-mas-victimas-denuncian-acoso-sexual-trovador-cubano/