Un sentiment d’insécurité gagne de nombreux et nombreuses artistes de la drag, rapporte Le Droit.
La montée des manifestations anti-drag au Québec induit un sentiment de vigilance et de peur dans la communauté. Les artistes de la drag déplorent être victime de harcèlement ciblé lors d’événements publics, comme lors de lecture de conte pour enfants. Ils et elles doivent parfois retenir les services d’agences de sécurité qui doivent être payés de leurs propres poches. Déjà moins bien payés que d’autres artistes, elles et ils déplorent que cela les précarise davantage.
À Gatineau, l’organisme Jeunesse Idem et la Maison des arts littéraires se disent prudents en vue des festivités de la Fierté qu’ils organisent. Bien qu’ils ne se sentent nullement inquiets face à de possibles manifestations, l’inquiétude des artistes s’est fait entendre et ils précisent l’intention d’avoir du personnel de soutien supplémentaire. Pour eux, la représentation des communautés LGBTQ+ est importante et la drag est une valeur ajoutée à leurs activités.
La ville voisine, Ottawa, a été quant à elle le lieu de plusieurs manifestations anti-drag. D’ailleurs, cela n’a pas manqué d’interpeller différents partis politiques. À l’Assemblée nationale, le NPD ontarien a déposé un projet de loi similaire à celui déterminant des zones protégées autour des cliniques d’avortements. Si le projet est passé, le harcèlement, l’intimidation et les discours haineux à moins de 100 mètres des limites de la zone seraient passibles d’une amende de 25 000 dollars.
Invitées à la période de questions de l’assemblée, un groupe de drag queens a pu faire entendre leurs voix et dénoncer l’homophobie et les discours haineux dont elles et ils font l’objet.
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