Selon Radio-Canada, certains groupes extrémistes misogynes représentent une menace grandissante pour la sécurité des femmes. Plusieurs actes terroristes s’appuient notamment sur l’idéologie de certains groupes incels (contraction des mots involuntary celibate), « une sous-culture Internet marginale généralement dominée par des hommes qui blâment les femmes pour la rareté de leurs relations sexuelles [et romantiques] ». C’est le cas d’Alek Minassian, qui a perpétré une attaque terroriste il y a cinq ans à Toronto. Ce dernier se disait motivé par les propos de groupes incels. Plusieurs actes isolés s’ajoutent à cette attaque dans les dernières années, comme le cas d’Ashley Noelle, une jeune femme poignardée à mort par un adolescent de 17 ans. 

Pour Arie Perlinger, professeur co-auteur d’une étude pour le Centre international de contre-terrorisme, ce ne sont pas seulement les groupes incels qui sont à la source de cette violence. En effet, d’autres groupes extrémistes peuvent utiliser la haine envers les femmes afin de radicaliser les hommes. C’est le cas des Proud Boys, un groupe d’extrême-droite aux États-Unis. 

Jacob Ware, chercheur au Conseil des relations étrangères des États-Unis, estime que le mouvement incel répond à la définition du terrorisme. Cependant, il précise que les actes de violence sont la plupart du temps isolés, ce qui rend difficile de lutter contre celle-ci. De plus, une grande proportion des personnes incels utilisent des propos violents sur Internet, « mais il n'est pas facile de savoir lesquelles sont vraiment sérieuses à ce sujet », mentionne le chercheur. 

Référence
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1973624/misogynie-incel-alek-minassian