Les organisatrices et organisateurs de la plus grande parade de la fierté sud-coréenne se sont vu refuser l’utilisation du lieu occupé depuis les neuf dernières années, la Seoul Plaza, en raison d’un conflit d’horaire, rapporte le Washington Post. 

Les autorités municipales de Séoul ont reçu deux demandes d’utilisation de la Seoul Plaza pour le 1er juillet et ont donné la priorité à un groupe chrétien afin que soit tenu un concert destiné aux jeunes. Elles défendaient cette décision en soutenant que les événements destinés aux enfants et aux adolescent.e.s étaient prioritaires en vertu des ordonnances municipales. 

Rainbow Action, une coalition de groupes des minorités sexuelles, a accusé la ville de s’aligner sur l’homophobie et la discrimination en permettant au groupe chrétien d’entraver leur rassemblement. De plus, la décision des autorités municipales de Séoul a été qualifiée par le public comme un nouveau revers contre les communautés LGBTQ+, dans un pays socialement conservateur qui a été lent à reconnaître les droits des personnes de la diversité sexuelle et de genre. Plus généralement, cette décision soulève des inquiétudes quant à la liberté de rassemblement et aux risques de censure. 

Les droits des personnes LGBTQ+ restent un sujet controversé en Corée du Sud, où les normes conservatrices prévalent. Par exemple, en 2022, 15 000 contre-manifestant.e.s formé.e.s de groupes chrétiens et de conservateurs et conservatrices se sont opposé.e.s à la manifestation de la Fierté, scandant des slogans homophobes sur la Seoul Plaza. 

Déterminé, le comité d’organisation du festival de la culture queer de Séoul a déclaré que le festival aurait tout de même lieu le 1er juillet et qu’il envisageait un autre lieu.

Référence
https://www.washingtonpost.com/world/2023/05/04/seoul-pride-parade-queer-festival/