L’échangisme réfère généralement à une forme de non-monogamie où un couple a des pratiques sexuelles avec d’autres personnes, typiquement avec un autre couple et en la présence de leur partenaire. La pratique de l’échangisme est plus souvent décrite comme un mode de vie. Les études sur le sujet ont déterminé que les personnes pratiquant ce mode de vie ont des caractéristiques sociodémographiques particulières. Notamment, on retrouve dans cette communauté une majorité de personnes mariées, cisgenres, et s’identifiant comme hétérosexuelles. Ces pratiques ont pris de l’ampleur dans les années 1970, où de nombreux chercheurs et chercheuses ont souhaité comprendre la motivation des participant.e.s à ce mode de vie. Dans les études plus récentes, il y a plutôt une tendance à regrouper l’échangisme avec d’autres formes de non-monogamies consensuelles, comme le polyamour ou les relations ouvertes, ce qui complexifie le dénombrement exact du nombre de personnes participant à ce type de pratique spécifique. Les perspectives qui ont orienté la recherche sur l’échangisme sont fortement influencées par le contexte sociohistorique. Les premières études avaient principalement une visée explicative de cette sexualité déviant de la norme. La crise du VIH à la fin du 20e siècle a amené une vague d’études sur le risque d’ITSS lié à l’échangisme. Depuis, on a cherché à établir comment ces pratiques influencent la perception du couple et la satisfaction sexuelle. Aujourd’hui, des études s’attardent aux rôles de genre dans les communautés échangistes et la manière dont ces pratiques sexuelles reproduisent ou subvertissent les relations de pouvoir dans les couples hétérosexuels.
Recension · Les pratiques d’échangisme
23 janvier 2024
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