À partir du 1er décembre, la mise en œuvre du projet de loi 15 au Québec entraînera des changements significatifs quant à la gouvernance des sages-femmes, qui travailleront alors sous l’autorité des médecins, rapporte Radio Canada.
Ce nouveau modèle hiérarchique suscite des inquiétudes chez les sages-femmes, qui craignent de perdre leur autonomie. Julie Pelletier, présidente de l’Ordre des sages-femmes du Québec, souligne que les points de vue entre les sages-femmes et le corps médical tendent à différer et craint de ce fait un manque de prise en considération de leurs besoins spécifiques.
Paul Brunet, président-directeur général du Conseil pour la protection des malades, évoque également le risque d’une dévalorisation du métier des sages-femmes ainsi que la probabilité de surcharger le système de santé déjà fragilisé.
Toutefois, selon Élizabeth Tailly, responsable des services de sages-femmes à la Maison de naissance du Fjord-au-Lac, cette réforme pourrait permettre de renforcer la crédibilité de cette profession aux yeux du public. En effet, cette réorganisation allouerait un département dédié aux sages-femmes (sous l’autorité des directeurs médicaux d’hôpitaux), qui devront, à compter de décembre, rejoindre le conseil formé par les médecins, les dentistes et les pharmaciens. Ces changements pourraient favoriser une meilleure organisation des services, le développement de pratiques spécifiques et une plus grande visibilité au sein du système de santé. Mme Tailly soutient la possibilité pour les sages-femmes de conserver leur indépendance par le biais d’une étroite collaboration avec le corps médical.
Référence
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2106519/sages-femmes-quebec-sante-loi-medecin
Source
https://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parlementaires/projets-loi/projet-loi-15-43-1.html
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