Cette revue adresse un fantasme sexuel qui, malgré sa prévalence et son caractère profondément érotique pour plusieurs personnes, demeure stigmatisé et somme toute peu étudié. Les fantasmes entourant le viol et les variations de relations sexuelles forcées sont des fantasmes où une personne s’imagine un contexte sexuel de non-consentement, sans pour autant réellement souhaiter vivre un viol à l’extérieur de sa vie fantasmatique.
Ces fantasmes ont surtout été étudiés chez les femmes cis. Également, la littérature scientifique disponible sur le sujet adopte en majorité un discours essentialisant concernant la sexualité, spécifiquement par rapport au lien entre le genre et les préférences sexuelles concernant la domination-soumission. Bien que les études sur les fantasmes de viol partent souvent d’un a priori – soit qu’il s’agisse de fantasmes atypiques – il s’avère que ceux-ci sont assez prévalents dans les populations étudiées, avec des taux rapportés jusqu’à 62 % des femmes (Critelli et Bivona, 2008).
Par ailleurs, cette revue contient quelques études qui cherchent à comprendre l’origine de ce type de fantasme. Un lien qui a été étudié est l’association entre les fantasmes de viol et la victimisation sexuelle antérieure, donnant lieu à des résultats nuancés.
En général, la plupart des études sont quantitatives et il semble y avoir une lacune d’études qualitatives auprès des personnes dont les fantasmes de viol font partie de leur vie fantasmatique.
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