Une étude menée par le Women's Health Research Institute (WHRI), de l'Hôpital pour femmes de la Colombie-Britannique, met en lumière les souffrances physiques, mentales et professionnelles liées à la ménopause, rapporte Radio-Canada.

Selon les résultats de cette étude, plus de 41 % des femmes en préménopause et ménopause interrogées souffrent de troubles de santé mentale, tels que l'anxiété et la dépression. Il serait toutefois difficile d’établir avec certitude un lien de causalité selon l'auteure de l'étude, Lori Brotto, directrice de WHRI, professeure d'obstétrique et de gynécologie à l'Université de Colombie-Britannique et Chaire de recherche du Canada sur la santé sexuelle des femmes.

L'étude révèle que 91,9 % des femmes en préménopause et ménopause ressentent des symptômes modérés à sévères affectant leur quotidien, notamment des bouffées de chaleur et des troubles du sommeil. De plus, 87 % des participantes souffrent également de pathologies comme l'endométriose ou l’hypertension, compliquant ainsi les diagnostics et la prise en charge médicale.

Par ailleurs, les symptômes liés à la ménopause affectent environ 32 % des femmes dans leur vie professionnelle. En outre, 24,8 % des participantes ont dû s'absenter du travail, tandis que 9,4 % ont renoncé à une promotion en raison de leurs symptômes.

L’étude met en évidence la stigmatisation de la ménopause et la méconnaissance du sujet au sein du corps médical et souligne que le manque de formation des médecins et la prise en charge insuffisante des traitements, comme les hormones de remplacement, aggravent la situation. Elle appelle à un meilleur investissement dans la santé des femmes et à une collaboration accrue pour améliorer l’accès aux soins.

*Afin de rester fidèle aux propos de l’article et de l’étude, le terme « femme » est utilisé dans le cadre de ce résumé d’actualité. Il est cependant primordial de reconnaître que des personnes expérimentant la ménopause peuvent avoir une identité de genre différente.