Selon un rapport de l’Institut Vanier, de plus en plus de femmes contribuent majoritairement aux revenus familiaux au Canada, alors qu’un tiers d’entre elles rapportaient plus de 50 % du revenu du foyer (constitué d’un homme et d’une femme) en 2022, contre seulement un quart en 2000, rapporte CBC News. Toutefois, cette tendance diminue fortement lorsqu'elles ont des enfants, leur part des revenus familiaux étant plus faible à mesure que le nombre d’enfants augmente. En effet, les femmes gagnent la majorité des revenus dans 25 % des foyers avec trois enfants ou plus, contre 36,8 % dans les foyers sans enfants.
En outre, les familles où les femmes sont les principales sources de revenu ont en moyenne des revenus plus faibles et moins d’actifs que celles où les hommes sont les principaux pourvoyeurs.
Selon Allison Venditti, experte en ressources humaines et fondatrice de « Moms at Work », un groupe canadien militant pour les droits des mères ayant un emploi, cette disparité serait liée aux stéréotypes selon lesquels les mères sont censées se consacrer à l’éducation des enfants, ce qui affecte leur salaire et leurs opportunités professionnelles, ainsi que leur charge mentale quotidienne et leurs responsabilités. Claudia Goldin, lauréate du prix Nobel d’économie, mentionne que cette « pénalité de maternité » profiterait aux pères, qui gagnent en moyenne plus que les hommes sans enfants.
Bien que des politiques comme la garde d’enfants à 10 $ par jour et les congés de paternité prolongés soient des avancées positives, des changements sociétaux plus larges, notamment une meilleure flexibilité pour tous les parents au travail, et non seulement les mères, seraient essentiels pour surmonter ces inégalités.
Référence
https://www.cbc.ca/news/canada/work-women-motherhood-penalty-1.7395512
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