Les stérilisations imposées ou pratiquées dans un contexte de coercition font partie des violences gynécologiques et obstétricales ciblant particulièrement les personnes racisées et autochtones. La stérilisation inclut des procédures retirant la fertilité de manière plus ou moins permanente (p. ex. la ligature des trompes de Fallope, l’hystérectomie). L’imposition de ces procédures chirurgicales implique qu’elles soient pratiquées à l’insu de la personne (p. ex. lors d’un accouchement par césarienne). Elles peuvent également être pratiquées sans que la personne ne comprenne ou ne soit mise au courant de la nature et des conséquences de la procédure (p. ex. dû à une barrière linguistique et l’absence d’un.e traducteur, traductrice), donc sans un consentement libre et éclairé.
Cette recension décrit ces pratiques, qui ont été documentées non seulement en Amérique du Nord (incluant au Canada et au Québec), mais aussi en Amérique latine et en Europe. Bien que la plupart des procédures aient été documentées dans les années 1970 à 1990, la plus récente au Québec aurait eu lieu en 2019. Le contrôle de la fertilité de certaines populations, par exemple les femmes racisées, les femmes incarcérées et les femmes vivant avec une déficience intellectuelle, ont été basées sur des politiques eugénistes (croyances et pratiques racistes pour « l’amélioration » de la race humaine par le contrôle de la reproduction) à travers l’Histoire. Celles-ci ont particulièrement ciblées les femmes autochtones. Avec le temps et le retrait de ces politiques, les stérilisations imposées se sont tout de même poursuivies, en partie à cause du racisme et du colonialisme médical.
La littérature sur le sujet décrit les conséquences sur le bien-être et la santé physique et mentale des personnes concernées ainsi que les pistes d’actions pour faire reconnaître ces violences et, plus largement, décoloniser les soins de santé.
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