Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Lanaudière est visé par une action collective en raison de stérilisations forcées subies par des femmes attikameks de Manawan, rapporte Le Devoir.
En août 2023, un juge de la Cour supérieure avait autorisé une action contre trois médecins responsables de ces interventions, mais avait rejeté celle contre le CISSS. Toutefois, la Cour d’appel a récemment renversé cette décision, rendant ainsi possible l’action collective contre le CISSS, pour les fautes commises par d’autres catégories d’employés, ainsi que pour ses propres fautes.
Les deux femmes à l’origine de l’action collective, qui représentent également d'autres victimes présumées, affirment avoir subi des ligatures des trompes sans leur consentement libre et éclairé, l’une par pression de son médecin, l’autre sans même en avoir été informée. Elles dénoncent un racisme systémique au sein de l'hôpital, un environnement de soins inapproprié pour les patient.e.s autochtones, et l’inaction du CISSS à cet égard. Des propos dégradants et discriminatoires auraient été tenus par des médecins, tels que : « C’est le temps de te faire une ligature. », « Tu ne dois pas avoir de maison et tu dois être sur le “BS”. », « Vous, les Autochtones, vous avez tous des problèmes d’alcool. »
Les deux femmes réclament des dommages compensatoires et punitifs pour les souffrances endurées, et l'action collective va désormais suivre son cours, bien qu'un jugement final puisse prendre plusieurs années.
Source
S.O.
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