De plus en plus de Québécois.es se détournent de la prise de pilule contraceptive, rapporte La Presse.
Selon la Régie de l’assurance maladie du Québec, les prescriptions et renouvellements de pilules contraceptives ont diminué de près de 50 % en dix ans, malgré une croissance de la population. L’ensemble des moyens de contraception hormonaux serait touché par cette baisse.
Les raisons de cette diminution sont multiples. Bon nombre de patient.e.s rapportent tout d’abord des effets secondaires importants tels que des migraines et des troubles de santé mentale. Ces effets indésirables, souvent grandement minimisés par le système de santé, amènent certain.e.s à se tourner vers des méthodes de contraception alternatives. De plus, le manque de prise en considération des préoccupations des patient.e.s par les professionnel.le.s de la santé accentue cette méfiance envers les méthodes hormonales et le système de santé en général. Enfin, les risques associés à la prise d’hormones, la diminution des rapports sexuels, le manque d’argent et la charge mentale de la contraception sont également des facteurs contribuant à cette baisse de popularité de la contraception hormonale.
Ce rejet croissant des contraceptifs hormonaux n’est pas propre au Québec. Il fait partie d'un mouvement mondial, notamment aux États-Unis, mais aussi en France, au Kenya ou encore en Thaïlande, où des discours anti-hormones se sont amplifiés par le biais des réseaux sociaux. Ce changement social est lié à une volonté accrue des femmes, des personnes trans et non-binaires de prendre le contrôle de leur santé et de privilégier des méthodes qu'ils et elles considèrent plus naturelles, souvent en dehors des recommandations médicales traditionnelles.
Source
S.O.
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