L’implant contraceptif est une méthode réversible, à longue action, destinée aux personnes qui ovulent. Cette revue rassemble les informations sur l’utilisation de cette méthode contraceptive approuvée par Santé Canada depuis 2022, mais utilisée sous d’autres formes (Norplant, Implanon) depuis aussi tôt que les années 1990, notamment en Europe et en Asie (Sivin et al., 1980; Stoddard, 2011). La forme approuvée au Canada actuellement (commercialisée sous le nom Nexplanon) est un implant cylindrique flexible de petite taille (4cm x 2mm de diamètre) contenant de l’étonogestrel, un type de progestérone. Il est inséré sous la peau dans le haut du bras. L’implant a initialement été commercialisé pour être gardé jusqu’à 3 ans, mais selon des études cliniques plus récentes son efficacité se prolongerait jusqu’à 5 ans. L’effet contraceptif de l’implant se fait à la fois par une inhibition de l’ovulation et par un épaississement du mucus cervical. Le chapitre 9 du livre Contraceptive Technology entre en détail dans les caractéristiques de l’implant contraceptif et sa prescription par les professionnel.le.s de la santé (Chen et Matulich, 2023).
L’implant contraceptif fait partie des méthodes de contraception les plus efficaces, avec une étude de type méta-analyse rapportant un taux d’efficacité de 100 % (Moray et al., 2021). L’efficacité serait meilleure que les méthodes nécessitant une action de la part des personnes utilisatrices, comme la pilule, l’anneau, ou le timbre) (Winner et al., 2012). Stoddard et collègues mentionnent ses autres avantages, telle que sa discrétion (2011). Le principal désavantage est la probabilité d’avoir des saignements irréguliers, aussi appelés spotting, ce qui serait la raison principale pour le taux moins élevé de continuation à 1 an de cette méthode, comparativement aux stérilets (Moray et al., 2021). Autrement, l’impact sur le risque de cancer serait comparable à celui des autres méthodes de contraception hormonale selon au moins une étude, comportant toutefois de nombreuses limites (Tuesley, 2025).
L’acceptabilité de cette méthode contraceptive peut varier selon les populations. Une étude en Inde auprès de femmes cis révélait que l’acceptabilité était très grande lorsqu’elles étaient informées de son existence (Gupta, 2025). Par ailleurs, l’implant peut s’avérer particulièrement approprié chez les personnes transmasculines qui nécessitent de la contraception. Das et Lobo (2025) ainsi que Faucher et Hassoun (2023) énumèrent les avantages de cette méthode pour les hommes trans, notamment la concordance avec la prise de testostérone. Au moins une étude qualitative explore la préférence d’hommes trans pour ce type de contraception n’interférant pas avec l’hormonothérapie (Agénor et al., 2020).
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