Unsplash/Annie Spratt - Photo modifiée par Les 3 sex*

Hommes présentant des pensées sexuelles envers les enfants ou des pensées sexuelles coercitives : fantasmes ou orientation vers le crime?

25 janvier 2017
px
text

Hommes présentant des pensées sexuelles envers les enfants ou des pensées sexuelles coercitives : fantasmes ou orientation vers le crime?

Date de publication
30 novembre 2016

Résumé original
Il existe peu d’études évaluant les allégations cliniques et théoriques selon lesquelles les pensées sexuelles envers les enfants et la coercition d'autres personnes facilitent l'infraction sexuelle. La nature de ces pensées (ce qu'elles contiennent) est également inconnue.

Notre objectif est d’examiner la relation entre l'enfant ou les pensées sexuelles coercitives et les infractions sexuelles : il s’agit également de déterminer la nature de ces pensées et d’identifier les différences entre les délinquants sexuels (SO), les délinquants non sexuels (NSO) et les non-offensifs (NO).

Dans une enquête transversale informatisée, ont été recueillies des données qualitatives et quantitatives anonymes sur les pensées et expériences sexuelles de 279 adultes volontaires formant un nombre égal d'hommes SO, NSO et NO recrutés dans une prison de sécurité moyenne au Royaume-Uni et un échantillon communautaire de 6 081 hommes.

Les principaux moyens d’évaluation des résultats consistent en des entretiens informatisés pour les pensées sexuelles et des inventaires informatisés pour les expériences sexuelles.

Trois approches analytiques ont révélé que les pensées sexuelles envers les enfants étaient liées à la délinquance sexuelle; a contrario, les pensées sexuelles à thèmes coercitifs ne l'étaient pas. Les analyses de classes latentes ont identifié trois types de pensées sexuelles envers les enfants (essentiellement différenciées par le contexte interpersonnel : la présence de ses propres émotions, de celles des autres ou les deux) et quatre types de pensées sexuelles visant la contrainte d’autrui (essentiellement différenciées par la réponse de l’autre personne : aucune réponse émotionnelle, consentement, absence de consentement ou mixe).

Le type de pensée sexuelle envers les enfants et le type de participants n'étaient pas significativement liés. Le type de pensées coercitives et de groupe de participants était lié, mais de façon marginale; le type consensuel était plus fréquent pour le groupe NO et le type non consensuel était plus fréquent pour le groupe SO que prévu statistiquement.

Les pensées sexuelles des enfants sont un facteur de risque de délinquance sexuelle et devraient être évaluées par les cliniciens. En général, les pensées sexuelles avec des thèmes coercitifs ne sont pas un facteur de risque, bien que le type de pensée puisse être important (c'est-à-dire des pensées dans lesquelles l'autre personne exprime un manque de consentement durable). L'exploration des facteurs de risque dynamiques associés à chaque type d'enfant et de la pensée coercitive pourrait conduire à un traitement plus ciblé.

Référence
Turner-Moore, T., et Waterman, M. (2016). Hommes présentant des pensées sexuelles envers les enfants ou des pensées sexuelles coercitives : fantasmes ou orientation vers le crime? Journal of Sexual Medicine, 14(1). DOI : 10. 1016/j.jsxm.2016.11.003.

Pour accéder à la production scientifique entière
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1743609516304854 

sexe, sexualité, sexologie, revue sexologique, français, pensées sexuelles, homme, enfant, crime, infraction sexuelle, fantasme

Commentaires

Connectez-vous ou Créez un compte . Seuls les abonné.e.s peuvent commenter.