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La maison d’Emma Becker : Derrière les portes d’une maison close

12 septembre 2019
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L’écrivaine Emma Becker vient de publier un roman d’autofiction racontant les deux années qu’elle a passées à œuvrer comme travailleuse du sexe dans une maison close légale de Berlin. Dans ce livre intitulé « La maison » publié aux Éditions Flammarion, elle aborde les relations harmonieuses qu’elle a développées avec ses collègues ainsi que ses contacts, pour la plupart respectueux, avec sa clientèle.

Lors d’une entrevue accordée au journaliste Philippe Couture, du Devoir, l’auteure a mentionné que son travail d’escorte indépendante a été bénéfique pour elle, lui apportant même de « l’empowerment ». « C’était une façon pour moi de me réapproprier mon corps. Même si on peut croire que la pute est entièrement sous le joug du client, j’ai vécu précisément le contraire. L’argent du client transforme la femme en une sorte de déesse », a-t-elle affirmé.

Si elle ne prétend pas représenter la réalité de toutes les travailleuses du sexe dans son œuvre, Becker réclame le droit de parler en son nom de son expérience positive du travail du sexe. « Je trouve qu’on n’accorde pas assez le droit de parole aux prostituées qui ont vraiment choisi ce métier. Cette façon d’étouffer leurs voix et de les infantiliser me blesse. On marginalise cette parole parce qu’elle fait ombrage au discours dominant voulant que la pute soit soumise au patriarcat », a expliqué l’auteure ouvertement féministe au Devoir.

Il sera possible de se procurer « La maison » à partir du 13 septembre.

Référence
https://www.ledevoir.com/lire/562334/au-royaume-des-putes-heureuses-avec-emma-becker 

Source
Non applicable

Emma Becker, littérature, maison close, travail du sexe, Berlin, prostitution légalisée, empowerment, féminisme

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