L’iniquité salariale commencerait dès les premiers emplois, peut-on lire dans La Presse. Au Québec, les adolescentes gagneraient moins d’argent que les adolescents pour le même nombre d’heures de travail.

Selon un sondage réalisé par Carrefour jeunesse-emploi Portneuf auprès de 2 000 parents, le taux horaire moyen offert pour le gardiennage d’enfants est de 7 $, alors qu’il est de 9 $ pour la promenade de chiens et de 12 $ pour la tonte de gazon. Le gardiennage, un emploi informel encore majoritairement féminin, est donc moins bien rémunéré que les autres boulots bien qu’il comporte de plus grandes responsabilités que les autres.

Ruth Rose, économiste et professeure à l’UQAM, dénonce cette situation injuste. « Il y a de la discrimination systémique à l’égard des femmes dans l’économie québécoise et, par extension, des jeunes filles. C’est le reflet des stéréotypes et des préjugés qui touchent l’ensemble de la société et le marché du travail », a-t-elle expliqué à La Presse. « On crée une culture chez les filles et chez les femmes que c’est correct d’être moins bien rémunérées et que les hommes ont besoin de plus d’argent », a-t-elle conclu.

Par ailleurs, selon une étude menée par Statistique Canada, l’équité salariale n’est pas encore acquise dans les autres groupes d’âge. En 2018, les femmes gagnaient 87 sous par dollar gagné par les hommes, et ce, à travail égal.

Référence
https://www.lapresse.ca/societe/2020-10-29/l-iniquite-salariale-des-l-adolescence.php