Le média Têtu rapporte que le pronom neutre « iel », contraction du « il » et du « elle », a enfin sa place dans le dictionnaire Le Robert. 

Pourtant apparu dans Le Robert en ligne il y a plus d’un mois, en octobre 2021, ce terme ne passe pas inaperçu et provoque l'indignation de plusieurs partisan.ne.s d’extrême droite ou de fervent.e.s défenseur.e.s de la langue française traditionnelle. 

Pourtant, la directrice éditoriale du Robert, Marie-Hélène Drivaud, revient sur l’apparition de ce terme en précisant que depuis 2020, plusieurs autres termes ont déjà été ajoutés au Robert, tel que « genre », « transphobie », « queer », sans pour autant qu’ils ne provoquent autant de réactions. Le dictionnaire est mis à jour très régulièrement, dès lors que les statistiques démontrent un intérêt de la part des internautes pour un mot en particulier. Elle ajoute également le fait que le Petit Robert a toujours contenu de l’écriture inclusive, que ce soit par exemple pour définir certains termes tels que « pianiste : musicien, musicienne » ou de manière plus contractée « musicien(ne) ». 

Elle revient également sur l’absence, encore à ce jour, d’autres termes comme « ellui » ou encore « celleux », en précisant que ces termes ne sont pas encore apparus dans Le Robert car moins représentés et avec une définition qui n’était pas encore réellement stabilisée. 

Le Robert a toujours suivi les avancées sociales, par exemple en étant le premier dictionnaire en 1995 à publier le terme « homophobe » ou encore le premier à corriger sa défintion du mariage en la rendant plus inclusive avant même que le mariage pour tou.te.s soit légalisé. Et ce n’est pas pour rien, Josette Rey-Debove, première femme lexicographe française, et à priori plutôt défenseure de l’écriture inclusive, a participé à l’écriture de la première édition du Robert en 1964. Elle semble avoir laissé un fier héritage au sein de la maison d’édition. 

Référence
https://tetu.com/2021/11/15/pronom-neutre-iel-dictionnaire-petit-robert-ligne/